La jalousie peut apparaître n'importe où, là par exemple, Romy enviait très clairement son chien qui avait la chance lui, d'être appuyé contre la jambe de la jolie blonde. « Salut. » Nouveau sourire pétillant, comme si, le simple fait qu'elle lui adresse la parole rendait le gryffondor heureux. Mais ça ne dura pas longtemps. « Pourquoi t’es intervenu ? Ce n’est pas tes affaires, ce sont les miennes. T’aurais pas pu, pour une fois, t’occuper de ce qui te regarde. Je peux très bien me défendre toute seule, tu sais ? Et puis, je suis une sorcière, comme toi, donc si ces gars avaient tenté quelque chose, ils auraient tous fini dans le Lac ou quelque chose comme ça, ok ?! Je n’ai pas besoin que tu interviennes dans des affaires qui ne regarde que moi… » Claque. Bien que plutôt habitué à se faire envoyer balader par la belle blonde, Romy accusa le choc et son sourire disparu totalement, certes elle n'avait pas tort, il se mêlait souvent de ce qui ne le regardait pas, même très souvent, mais il aimait défendre les autres, ce n'était pas un lion pour rien. La preuve de son courage, il revenait toujours vers la damoiselle McCarter qui était connu pour son manque de tact et son caractère bien trempé, mais voila, l'amour nous rend invincible, ou presque. « Puis de quel droit tu viens tout le temps m’importuner ? J’ai bien le droit d’être un peu seule, non ? Surtout aujourd’hui… N’y a-t-il pas un seul jour où je peux être tranquille ?! Tu pourrais comprendre ça, non ? Enfin…» Et paf, encore une fois, le pauvre Jagger se prenait une baffe. Il baissa légèrement les yeux, il avait vu Patapouf rejoindre les bras d'Audrey, un pincement au coeur, mais une esquisse de sourire au bout des lèvres, finalement, ce chiot était plus doué que lui avec les femmes. « Merci quand même, Romy. »

Et voila, il suffisait d'y croire. Un immense sourire vint se nicher sur son visage qui s'illumina à nouveau, le rouge et or était réellement amoureux de sa camarade, mais celle-ci repoussait toutes ses avances, et là, pour une fois, il l'avait remercié, et appelé par son prénom, car en général, c'était plutôt le nom de famille du damoiseau qui revenait en premier. « Tu as raison Audrey, je ne devrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. » C'est d'une voix douce et sincère qu'il avait parlé, pas de prétention, pas de provocation, rien d'agaçant pour une fois. Il se baissa et se mit à genoux dans l'herbe fraiche, tout en gardant une distance raisonnable avec la sorcière, sûrement de peur de prendre un coup, il se pencha vers elle afin de caresser sa petite boule de poil si mignonne. « Je crois qu'il t'aimes bien. » Bien sur, ajouter qu'il n'était pas le seul lui brûlait les lèvres, mais il n'en dit rien. Se relevant avec le même élan de douceur sur le visage, le rouge et or offrit un sourire dés plus craquant à la belle, doux, sincère, plein d'excuses et de sentiments. Puis, après de longues secondes, il reporta son attention sur le chiot. « Allez Patapouf, viens.» Il fit quelques pas, sans un regard pour la sang pure. En fait, il hésitait, n'osait pas lui demander si elle voulait bien parler un peu avec lui, tenter de le connaître, de le comprendre, au delà de son côté bout en train et un peu pénible, c'était un jeune homme doux, honnête, droit et plein d'humour.

Alors, après s'être éloigné de seulement quelques mètres, il se retourna, comme si il réalisait qu'il avait fait une erreur, une lueur de panique dans le regard, mais aussi, beaucoup d'espoir. « Tu fais quoi ce soir ? » Sa voix tremblait, ses mains aussi. « Parce que.. Enfin si tu veux, on pourrait manger ensemble, ne pas rejoindre la grande salle avec les autres et demander un plateau aux elfes, et manger dans la salle commune, près du feu..» Tout était sortit très vite, et cela devait être drôle de l'observer si mal à l'aise, lui, d'ordinaire toujours sur de lui, joueur, taquin, mais là, simplement humain.

« Mais pourquoi est-ce que je passerai la soirée avec toi ? J’ai des choses bien plus importantes à faire que de rester avec toi, ce soir ! En plus, je ne t’aime pas, je ne t’apprécie pas, je ne te connais même pas. Pas personnellement. Alors jamais, ô grand jamais, je n’accepterais de passer la soirée avec toi !» Ca faisait mal, très mal même. Le beau brun recula même d'un pas aux paroles de la belle rouge et or, il venait de se prendre un coup, une claque, un pieu dans le coeur. Décidément avec elle il fallait être persévérant, patient et courageux, être un gryffondor quoi. Puis ne pas être susceptible. Après tout il aurait très bien pus s'énerver, lui dire qu'elle se comportait comme une peste capricieuse, une damoiselle aigrie et agressive, méchante gratuitement. Mais au fond il sentait qu'elle n'était pas comme ça, que quelque chose se dissimulait sous ses beaux yeux clairs et cette froideur extérieur, c'est pour cela qu'il ne bougea pas.

Aucunes expressions n'étaient visible sur les traits du jeune homme, droit comme un piquet et le coeur battant la chamade, et cela ne s'arrangea pas lorsque la jolie blonde eut les yeux brillants de larmes, il avait remarqué son mal être mais fut surprit de voir des gouttes d'eaux salés perlés au coin de son regard, rien ne coula, mais elles en avaient terriblement envie. Perdu dans la contemplation de ses yeux, il faillit faire un sursaut lorsqu'il la vit bouger et tapoter la place à côté d'elle, une invitation ? Après ça ? « Mais… S’il te plait, reste.» Ah bah oui. Un sourire doux et un tantinet émerveillé naquit sur sa bouche, mais son expression témoignait surtout d'une infinie tendresse qu'on ne lui connaissait pas tous les jours. « Mais ne va pas t’imaginer que je t’aime bien, hein !» Cette fois l'esquisse sur ses lèvres devint plus rieuse, plus amusée, non il ne l'oubliait pas, mais il ne désespérait pas non plus de la voir s'attacher à lui un jour ou l'autre, les sentiments peuvent soit apparaître tout de suite, soit fleurir progressivement, il serait patient car il l'aimait, parce qu'il avait envie d'apprendre à la connaitre. Romy aurait voulu lui demander pourquoi elle était triste, pourquoi des larmes noyaient son regard mais il ne savait comment s'y prendre et alors qu'un silence gênant s'installait il vint s'assoir près d'elle. Le jeune homme la regarda un instant puis posa son regard sur le parc, sur l'herbe devant lui, Patapouf courrait après un papillon mais il ne réussi pas à l'avoir et il revint avec une moue presque boudeuse, ce chiot était vraiment craquant. Mais là Romy s'en fichait, enfin il le savait mignon en permanence et à cet instant il avait plutôt besoin d'un coup de pouce, le canin dut l'entendre.

Patapouf vint entre eux et s'installa en posant sa tête sur la jambe de la belle Audrey sous le regard amoureux du rouge et or. « Lui en tout cas il t'aimes vraiment bien. » Petit sous entendu au passage à ce qu'elle venait de dire quelques instants plus tôt, et en plus il disait la vérité, le charmant chiot semblait apprécier la petite blonde. Romy faillit murmurer qu'il n'était pas le seul, que son maître aussi ressentait quelque chose, que la lionne faisait battre son coeur plus fort, plus vite, mais il ne pouvait lui balancer ça comme ça. « Il fait beau tu ne trouve pas ? » Il se maudit, aurait pus se mettre une claque lui même, quel andouille.

« Hum. Audrey je.. Excuse moi d'être intervenu tout à l'heure, je vois bien que ça ne va pas et je ne sais pas, si je peux faire quelque chose n'hésite pas à me le dire. Même si je sais que je suis bien la dernière personne que tu aurais envie d'appeler pour parler. » Mieux, beaucoup mieux. De la douceur, de la sincérité et de l'humour, petit détail qui rendait la phrase moins mélodramatique. Il sentait qu'elle n'allait pas bien et donc, s'il pouvait faire quelque pour elle, ce serait avec un grand plaisir. Un sourire aux lèvres, il avait planté son regard dans le sien et n'osait s'en détacher, de peur de perdre cet échange, de la voir s'en aller.

Des larmes, ses joues étaient inondées de larmes, de ces gouttes d'eaux salées que le damoiseau n'aimait guère, encore moins sur le visage de la belle rouge et or. Il sentit son coeur faire un bond et se mordit la lèvre inférieur, que faire ? La prendre dans ses bras ? Parler ? Lui tendre un mouchoir ? Il hésitait, mais elle reprit la parole et il n'eut pas le temps d'agir. « C’est aujourd’hui… Aujourd’hui ça fait quinze ans… Je suis une.. Une sang-pur…» Romy finit enfin par sortir de sa torpeur, il glissa l'un de ses bras dans le dos de la belle et l'amena contre lui, il l'entoura et lui déposa la tête dans le cou avec une infinie douceur, il la serrait mais ne disait rien, il sentait qu'elle allait encore parler, il ne voulait pas la brusquer, il attendrait.

Romy la gardait serré contre lui, il aurait put profiter de cet instant si elle n'était pas en train de pleurer, il avait enfin contre lui la damoiselle qui faisait battre si fort son coeur, mais voila, ce n'était pas vraiment le moment idéal pour faire la moindre déclaration ou pire, tenter de déposer un baiser sur sa joue, ses lèvres salées. Il se contenta alors de la garder contre lui, de passer l'une de ses mains dans ses cheveux et de la bercer avec une douceur qui en aurait surprit plus d'un. Pourtant ce provocateur avait un coeur, il avait grandit avec cinq soeurs et avait l'habitude de gérer les douleurs, les chagrins.. Mais il ne s'attendait pas à la suite. « Mes parents étaient deux Sang-Pur… Quand ils se sont sentis menacés, ils m’ont… Ils m’ont confiés à des Moldus… Je l’ai appris en recevant ma… ma lettre… Personne ne le sait…» Quand même. Romy ne laissa rien paraître sur ses traits, il se contenta de resserrer son étreinte sur la jolie blonde, il ne savait pas quoi dure dans l'instant, il pensait à essayer de l'aider ou peut être de la conseiller, ou alors dire une idiotie ? L'humour ça aide toujours, mais là il se disait que ce n'était peut être pas une très bonne idée.

La fin de la phrase d'Audrey sonna enfin dans l'esprit du jeune homme, elle n'en avait parlé à personne, donc elle lui faisait confiance ? Donc elle se sentait bien avec lui ? Peut être, d'autant plus qu'elle n'avait pas bougé de ses bras, et elle pleurait encore. Romy releva légèrement le corps de la blonde et plongea son regard dans celui de la belle, il lui offrit un doux sourire. « Tu as le droit d'être triste Audrey, mais pas à cause des autres, que tu sois sang pur ou née moldue tu seras toujours toi, tu ne changeras pas pour autant. Quoi que si tu pourras faire taire ces idiots de serpentards. » Un sourire complice naquit sur sa bouche, il sortit alors un paquet de mouchoirs de sa poche et le tendit à l'adolescente. « Ca me touche beaucoup que tu m'en ais parlé.» La deuxième phrase sonna doucement, tout près du visage de la jeune fille et il se dépêcha de détourner son regard juste après, sinon il se serait laissé aller et aurait capturé ses lèvres.

Le petit Patapouf vint vers Audrey et lui lécha la main après avoir fait un petit couinement, comme si le chien s'inquiétait pour elle. Tout comme son maître. Ce dernier se leva d'ailleurs d'un bond et entraîna la belle dans sa relevée, il la tenait toujours plus ou moins contre lui, comme de peur de la voir tomber ou juste de la laisser s'en aller. « Allez viens on va faire un tour dans les cuisines, le chocolat c'est bon pour le moral.» Nouveau sourire amical, doux, sincère.. Tout ce que la jeune Audrey ne devait pas avoir l'habitude de voir sur lui, et pourtant, tout ce qu'il était.

Elle l'avait repoussé. Bon fallait la comprendre, en même temps elle était censée le détester, et là en quelques instants elle s'était retrouvée à pleurer dans ses bras, c'était surprenant, agréable dans un sens pour Romy, même s'il aurait préféré la voir juste dans ses bras sans aucune larmes. En tout cas le rouge et or allait devoir redescendre sur terre, réaliser que ce moment de douceur ne durerait pas. « Tu sais... Être sang-pur c’est une chose. Etre une serpentard telle que ces serpents le sont en est une autre. Ils ont une vision très arrêtée des choses. Comme moi dans un certain sens mais je ne veux pas qu’ils soient au courant. Tu saurais garder ça pour toi ? Il fallait absolument que dise ça à quelqu’un. Si ça n’avait pas été toi, ça aurait été aux serpentards parce que j’aurais craqué. Sinon, je veux bien croire que c’est bon pour le morale mais pas pour les fesses ! Tu vas me faire devenir énorme ! » Au moins elle avait sourit, et puis elle faisait de l'humour. Non mais vraiment, avec ses toutes petites fesses elle pouvait en avaler du chocolat avant de devenir énorme, elle avait clairement de la marge..

Romy fit quelques pas en direction du château et fit signe à Patapouf de le suivre, puis posa son regard brillant sur la jolie blonde. « Cesse de dire des bêtises et suis moi. Et compte sur moi, je serais muet comme une carpe. » Il ajouta un petit clin d'oeil à ses mots et s'élança vers la silhouette du château, la belle Audrey à ses côtés et le petit chien suivant en trottinant et en reniflant ici et là. Les deux jeunes traversèrent le parc sans un bruit, le petit brun voulu prendre la parole plusieurs fois mais n'osa pas, comme s'il craignait de la faire fuir. Ils arrivèrent enfin dans le hall, passèrent quelques marches et se retrouvèrent devant le portrait de la poire à chatouiller, Romy le fit s'ouvrir en un instant et entra dans les grandes cuisines de l'école, ici, à tout heure, vous pouviez trouver à manger, croiser des elfes de maison en train de préparer les bons petits plats qui seront dévorés par les élèves lors du repas. L'un d'entre eux vint à hauteur du petit couple, enfin des deux amis, des deux gryffondors. « Bonjour, je vous prendrais du gâteaux au chocolat, du chocolat en carreau, de la glace au chocolat avec du coulis de chocolat et un chocolat chaud. Merci. » Au moins ça avait le mérite d'être clair, il aimait le chocolat. Romy se tourna alors vers la belle blonde. « Tu veux prendre quoi ? » Il pensait en boisson, chaude ou froide, car après en matière de nourriture, il avait déjà fait le plein, enfin peut être aurait-elle envie d'un fruit ? Quelque chose de plus léger, ou pas.

« Parle moi de toi Audrey, enfin si tu le veux bien. » Lança t-il en rejoignant l'une des tables vides, il s'y assit et se mit en tailleur, un sourire amical sur le bord des lèvres et le regard toujours planté dans celui de la belle sorcière. « Essaye d'oublier l'idiot gryffondor que tu connais, comme toute à l'heure. » Le ton était drôle, amusé, il savait qu'elle n'avait pas tort quand elle râlait parce qu'il faisait toujours le pitre et donc il voulait le lui faire savoir, lui montrer qu'il était capable de faire un effort, enfin il resterait le taquin rouge et or qu'il était évidemment, mais ce n'était qu'un détail, il pouvait s'améliorer, un peu, pour aujourd'hui.

Pas le temps de l'écouter plus ou bien de reprendre la parole, un elfe de maison arriva et fit apparaître tout ce qu'ils avaient demandés, c'était beau, ça sentait bon et ça allait être délicieux, aucun doute. « Merci. » Lâcha le beau brun dans un sourire pour l'elfe qui disparut à la seconde d'après, Romy prit une bouchée de son gâteau au chocolat et eut un grand sourire, c'était excellent. Il tourna alors son regard vers la belle et attendit qu'elle prenne la parole, il espérait vraiment lui parler, l'entendre raconter des anecdotes sur sa vie et se confier pourquoi pas, enfin pas trop, il ne fallait pas rêver évidemment, il savait que la belle rouge et or ne l'appréciait pas tant que ça et que pour l'instant il ne devait ce temps avec qu'elle qu'à la chance, ou la malchance, pour elle. En tout cas il était près à être dés plus agréable pour ce moment avec elle, il arriverait à la faire changer d'avis, à lui faire voir qui il est vraiment.