→ Mary & Sirius« En compétition, on séduit par l'efficacité, pas par le charme. » Skinny.lOve

Les couloirs étaient déserts, la pluie martelait les carreaux. Je déambulais depuis plusieurs heures sans but apparent, le son de chacun de mes pas résonnant en écho dans les vastes couloirs. Les mains dans les poches, la tête baissée, je marchais avec nonchalance tout en réfléchissant. Je n'avais aucune idée précise de l'endroit où aller. La salle commune était à présent pleine d'élèves dont je ne voulais pas supporter la présence. Si j'y retournais, Peter me demanderait sûrement de faire une partie d'échecs version sorcier contre lui. Non pas que la perspective de jouer aux échecs m'eut déplu, mais Peter n'étant pas le meilleur des adversaires, l'amusement n'aurait pas été bien long! De plus, ça devenait vite lassant de l'emporter sur lui. Mais alors que faire? Je songeai à Remus qui était à la bibliothèque. Non, ce n'était même pas la peine d'y penser! Plongé dans les révisions, Lunard était imperturbable. A tous les coups, il me proposerait de travailler avec lui pour m'occuper. Je l'entendais d'ici me parler des BUSES qu'il fallait sérieusement étudier cette année et bla bla bla! Je grimaçai, ne voulant surtout pas penser à la pile de devoirs qui m'attendait dans la tour de Gryffondor. Quoi de plus déprimant que de passer un dimanche après-midi, même pluvieux, à rester cloîtrer à l'intérieur pour étudier? Et puis après tout, j'aurais bien le temps de m'en occuper plus tard, ce n'était certes pas de temps dont je manquais!

Je m'arrêtai un instant, levant la tête vers les fenêtres à meneaux d'où perlaient les gouttes de pluie. Le ciel nuageux et maussade décrivait parfaitement mon humeur. Si seulement James avait été là... Avec son aide, j'aurais réussi à dérider Remus et nous aurions trouvé de quoi nous occuper, faire des mauvaises farces à Rusard par exemple... Mais James était actuellement en retenue avec le professeur McGonagall pour avoir "dégradé le matériel de l'établissement", ce qui, en langage de Maraudeur, signifiait avoir tagué des grossièretés dans les vestiaires des Serpentards, à l’aide d’une encre magique qui se renforce quand on essaie de l’effacer. Résigné, je repris donc ma marche. J'étais d'une humeur massacrante et j'aurais volontiers donné n'importe quoi pour avoir un Serpentard sous la main, histoire de rigoler un peu. Où pouvait bien être Servilus? Celui-là, jamais là quand on en avait besoin!

J'étais désormais arrivé dans le Hall. Un brouhaha me parvint de la Grande Salle, d’où je perçus de temps à autres des éclats de rires. Poussant un profond soupir, je passai, sans leur accorder un regard, devant une horde de filles de quatrième année qui gloussaient. Je n’avais aucune envie de rejoindre les autres élèves à la table des Gryffondors, cependant. Non, ce qu'il me fallait, c'était prendre l'air! Je tournai instinctivement la tête vers les fenêtres embuées, un sourire naissant sur mon visage. N'importe qui de censé aurait vite renoncé à l’idée de se promener dehors par ce temps... Mais il fallait croire que ce n'était pas mon cas! Exalté par cette impulsion soudaine, je m'avançai vers les grandes portes de marbre, bien décidé à sortir et une fois franchies, je me retrouvai dehors, sous la pluie battante. Chaque goutte qui me tombait sur le visage me rappelait que j'étais bien en vie et non pas en train de mourir d'ennui comme j'en avais l'impression. C’était comme si le ciel pleurait pour défouler mon amertume. Les yeux fermés, je levai la tête en inspirant l’air froid du parc. Plus les secondes passaient, plus je sentais mes sombres pensées se dissiper. En revanche, quiconque serait passé à cet instant m’aurait pris pour un parfait idiot ! Combien de minutes passèrent ainsi ? Cinq ? Dix ? Peut-être plus ? Je n’en savais rien et pour être honnête, je m’en fichais éperdument!

Quand je me décidai enfin à bouger, j’étais trempé de la tête aux pieds. Les idées plus claires et l’esprit apaisé, j’étais prêt à rentrer au château et, qui sait, peut-être même à réviser avec Lunard…? Quoique, non ! J’allais plutôt retrouver les autres dans la Grande Salle, là au moins j’y trouverais de l’animation. De meilleure humeur, je me dirigeais donc le pas léger vers les deux grandes portes qui se présentaient à moi. Une fois dans l’enceinte, le chahut des élèves qui m’insupportait il y a encore quelques minutes me procura une immense joie. Et c’est à cet instant seulement que je constatai à quel point j’étais trempé. Je baissai la tête, voyant mes chaussures humides et boueuses qui faisaient à présent un chuintement de caoutchouc mouillé. De l’eau continuait de goutter de mes cheveux pour finir par me couler sur le visage. Je pestai et me secouai la tête à la manière d’un chien qui sortirait de l’eau. Oui, bon… Quel idée aussi de sortir sous la pluie !

De ma fenêtre, dans le dortoir féminin des Rouges, je vois enfin quelque chose que je n'apprécie guère: la pluie. Cette fameuse pluie, dont on a l'impression qu'elle ne s'arrêtera jamais, qui te mouille jusqu'aux os sans qu'on ne puisse rien y faire .. ou presque. Ah qu'est ce que je ferai sans ce fameux sortilège Impervius qui rend n'importe quel objet étanche ou imperméable. Très pratique pour les vêtements. Mais cela n'empêche pas que la pluie restreint un bon nombre d'activité et qu'en plus, c'est quelque chose qui joue sur mon moral simplement car je déteste rester enfermée. Je n'arrive pas à le supporter, et pourtant je sais très bien que je vais devoir le faire à moins de vouloir me tremper les cheveux et tout ce qui vient.

Et c'est toujours en voyant et entendant les gouttes tomber fortement sur ma fenêtre que je me dis que non, je ne veux pas sortir tant que cette pluie et encore là. Mais pour pouvoir le supporter, je sais que j'aurais besoin de compagnie. N'importe qui que j'apprécie, et qui va d'ailleurs devoir supporter mon caractère assez lunatique d'aujourd'hui. Je me décide alors enfin de sortir de ce dortoir pour descendre dans la salle commune. C'est en jetant rapidement un coup d'oeil dans la pièce que je remarque qu'il n'y a pas grand monde que je connais vraiment. Surtout des plus petits, ceux qui n'ont pas d'autorisation pour Aller à Pré Au Lard. Pour éviter de jouer les baby sitter, je sors enfin de cette pièce aux murs rouges pour vadrouiller un peu. Déprime total. Je déteste m'ennuyer. Car oui, autant le dire, je m'ennuie. Je n'avais aucune idée d'où étais Lily, James, Sirius et tout mes autres amis dans cet immense château. On aurait presque dit que j'étais seule dans ce dernier. Je sais juste une chose: mon frère était parti à Pré Au Lard ce matin. Oh oui, lui, la pluie ne le dérange absolument pas.

La rentrée avait eu lieu un peu plus d'un mois auparavant. Malgré ma rénitence envers les cours, j'étais ravie de retourner à Poudlard. Les soirées dans la salle commune de Gryffondor avec mes camarades m'avaient beaucoup manqués, ainsi que les tours que je m'amusais parfois à prévoir. A Poudlard, il ne s’agissait juste pas de faire son parcours scolaire en essayant d’être le plus brillant possible. C’était une vie de communauté où tous les élèves essayaient de cohabiter ensemble, partageant leurs joies, leurs peines, leurs colères… C’était cet univers qui m'enchantait. Bref, j'avais donc quitté l’antre des Lions et avait décidé de me diriger vers la Grande Salle avec l’idée de prendre un copieux déjeuner. Mais je ne pus guère atteindre mon dessein.

Je marchais d'un air désinvolte, perdu dans mes pensées encore embrumées à cause du sommeil. Alors que je me dirigeais vers la table des Gryffondor, je fus malencontreusement percuté par deux Serpentard, une fille et un garçon, pressés de se rendre dehors. Je vacillai mais parvint à garder l'équilibre. Dans un contexte autre que celui-là, je me serais surement excusée et aurait cédée le passage aux deux personnes. Mais dans le cas présent, c'était carrément pas possible. La fille était une sale gamine que je ne supportais pas et le garçon était, j'ai envie de dire, un " Serpentard type "et il me le rendait bien vu qu'il s'attaqua à moi sans attendre, me mettant la faute sur le dos. « Tu as de la merde de scroutt à pétard devant les yeux Macdonald pour pas voir plus loin que ton nez ? » J'eus un rictus moqueur, la regardant s'emporter pour la énième fois sur mon compte.

« McFear ! Toujours aussi vulgaire ! Tsss... Seras-tu un jour, vraiment incapable de te montrer civilisé et bien élevé ? J'en doute. Encore une fois, tu te retrouves sur mon chemin... Je vais finir par croire que tu as le béguin pour moi ce qui serait fâcheux. Ah non pardon, c'est ta copine ? »

Arrogante, très arrogante ? Non... enfin si, mais juste un peu. Là je m'amusais juste à essayer de faire sortir mister McFear de ses gongs. Mais je ne voulais pas non plus entrer dans un duel en plein milieu de la Grande Salle alors je décidai de les contourner pour aller prendre ce fameux déjeuner. Les deux Serpentard restèrent planter là un moment mais s'empressèrent de reprendre leur route aussi rapidement que tout à l'heure. Ils devaient être pressés pour ne pas vouloir continuer à me provoquer. J'hésite quelque seconde à aller prendre mon déjeuner et finis par décider de faire demi tour pour voir où sont parti les deux pestes. Curieuse oui, mais surtout une envie de les déranger, de les embêter pour faire passer le temps.

Je pousse alors les portes de la Grande Salle, mais comme je m'y attendais, je ne les trouvai pas dans le Hall. Je trouvai encore mieux. Tout trempé, Sirius était planté là, dans le hall en se secouant la tête bizarrement comme un chien. Toute souriante et contente de le trouver, je m'avançai vers lui et lui ébouriffa ses cheveux mi long. Taquinerie.

« Alors, mon petit Sirius, qu'est ce que tu faisais dehors ? T'es pas avec James ? » C'est après un temps que je remarquai qu'il allait s'apprêter à entrer dans la Grande Salle, mais surtout, qu'il était exactement la personne avec qui elle devait passer la journée, et exactement la personne avec qui elle pouvait embêter les Serpentards. Quels anges ! « Oh, t'allais aller dans la Grande Salle là ? Non s'il te plaît, n'y va pas j'ai besoin de toi ! Je viens de me faire insulter par des Serpentards et ils ont réussi à faire sortir mon envie de sadisme alors il faut que tu m'aides, ils viennent juste de sortir de la Grande Salle, tu ne serais pas où ils sont allés par hasard ? Ils avaient l'air pressés, 'faut qu'on les suive. »

Ca y est, elle était à fond à présent. Il ne pouvait pas refuser, impossible quoi qu'il s'apprêtait à faire, il ne pouvait pas.

Pour être un bon Maraudeur, il fallait avant tout être farceur, arrogant, loyal, un brin impulsif, mais aussi posséder une bonne dose de connerie. Aussi, je peux affirmer que je correspondais parfaitement à la description! Soyons honnête, fallait-il être con pour sortir dehors sous un torrent de pluie et ensuite se plaindre d'être trempé! La tête toujours penchée sur mes chaussures, grommelant dans ma barbe, je sentis alors une main se poser sur mon crâne et m'ébouriffer les cheveux encore humides. Je me redressai brusquement en attrapant d'un geste vif la main du pauvre nigaud qui avait cru bon de me prendre pour son caniche. Cependant, je m'interrompis en voyant que le nigaud en question n'était autre que Mary Macdonald. Elle me souriait, apparemment très amusée de m'avoir surpris.

« Alors, mon petit Sirius, qu'est ce que tu faisais dehors ? T'es pas avec James ? »
Je lâchai sa main et levai les sourcils d'un air sceptique, un sourire railleur s'étirant sur mes lèvres. "Petit Sirius" n'était pas vraiment le terme adéquat, puisque je la dépassais d’une tête ou deux et la regardais de haut. Un petit jeu entre elle et moi: une petite compétition amicale ponctuée de temps à autres d'une remarque narquoise. Aucun souci à me faire à ce niveau-là, c'était un domaine où j'excellais! Croisant les bras tout en m'adossant au mur, je répondis avec l'air le plus insouciant dont j'étais capable:

« J'étais sorti prendre l'air. James est en retenue, alors je passe le temps comme je peux. Sur ce... »
Je désignais d'un signe de main la porte grande ouverte qui menait à la Grande Salle, indiquant que je comptais m’y rendre. Mary suivit mon doigt du regard avant de se tourner à nouveau vers moi.

« Oh, t'allais aller dans la Grande Salle là ? Non s'il te plaît, n'y va pas j'ai besoin de toi ! Je viens de me faire insulter par des Serpentards et ils ont réussi à faire sortir mon envie de sadisme alors il faut que tu m'aides, ils viennent juste de sortir de la Grande Salle, tu ne serais pas où ils sont allés par hasard ? Ils avaient l'air pressés, 'faut qu'on les suive. »
Une petite filature de Serpentards? Voilà une proposition que je ne pouvais pas refuser! Cependant, je poussai un faux soupir de mécontentement. Je ne voulais pas lui faire croire que je n’avais que ça à faire - ce qui, entre nous, n’était pas totalement faux. Mais surtout, je voulais la faire mariner un peu, la taquiner, ne serait-ce que pour le « petit Sirius ».

« Ah la la, Macdonald, tu ne peux donc pas te passer de moi? Bon, c'est d'accord, après tout, l'honneur des Gryffondors est en jeu! »
Inutile de préciser que j’affichais un de mes sourires les plus moqueurs. Ça lui apprendra à surprendre un Maraudeur dans une telle posture ! Tout de même, je lui emboîtais le pas, à la recherche de nos deux fugitifs et futurs pinatas. Je ne tardai pas à les trouver, les fuyards avaient contourné l’escalier et se dirigeaient vers les cachots. Mince, leur salle commune se trouvait dans les parages, il ne fallait surtout pas les laisser y pénétrer ! J’accélérai le pas, courant presque sur leurs traces. En dépassant Mary, je lui murmurai à l’oreille :

« Chhhht, je commence ! »

Je sortis ma baguette avant de lancer : « Aguamenti ! ».Un jet d’eau jaillit de son extrémité pour se répandre sur le sol. Les deux Serpentards n’eurent ni le temps ni l’occasion de l’éviter et, dans leur hâte, ils glissèrent et tombèrent au sol. Un sourire triomphant aux lèvres, je me retournai pour voir l’expression de Mary, en espérant lui trouver une mine déconfite et déçue. Désolé pour elle, mais premier arrivé, premier servi! Quant à nos deux serpents, je leur réservais un sort bien particulier. Je m’avançai lentement, la baguette pointée sur eux, prêt à la moindre riposte. Je voyais McFair se dépêtrer dans sa robe pour se relever.

« Alors comme ça, McFair, tu as été grossier avec Macdonald ? Ta mère ne t’a donc pas appris les bonnes manières ?»
Ma voix était calme, mais on ne pouvait pas ne pas y déceler ce ton menaçant. Le vert et argent me jeta un regard noir et tenta de se relever, mais je l’en empêchai : « Impendimenta ! ». Le sort le cloua violemment au sol. Je ne m’occupais pas de la fille, laissant le soin à Mary de se charger d’elle.

« Eh bien, ne sois pas si pressé de nous quitter, on ne faisait que commencer ! »

A présent, je n’allais plus m’ennuyer. Sirius était en fait exactement la bonne personne avec qui je devais passer la journée. J’adore les Maraudeurs et passer du temps avec eux c’est certain mais je pense que j’ai légèrement plus d’affinité avec Sirius qu’avec les trois autres. Entre nous, il y a deux mots d’ordre : compétition ; rébellion. Au début, on ne faisait que faire des conneries ensemble et c’est d’ailleurs comme ça qu’on s’est rencontrés. On a passé une heure de colle ensemble, mais totalement par hasard, ou presque. Les couloirs étaient pratiquement vide ce jour-là mais on s’est croisés au détour de l’un d’entre eux mais à l’époque, on ne se connaissait pas, on était des inconnu l’un pour l’autre mais Peeves a apparemment voulu le contraire. En effet, juste à ce moment-là, il a débarqué en lançant des tas de pétards mouillés du Dr Flibust faisant un bruit infernal et inévitable pour un professeur à l’environ. Il prit directement la fuite tout bonnement en riant de son rire sadique connu, nous laissant un peu perplexes et figés. Bien-sûr, il a fallu que ce soit Macgonagall qui débarque précipitamment et affolée. On s’y attendait, on reçut une heure de colle ensemble mais ce fut finalement une colle que l’on a pas regretté, car ça été le début d’une grande amitié. La directrice des Gryffondor avait bien précisé qu’elle en avait marre de nous voir en colle. « Toujours les même » dit-elle précisément. Elle nous a donné des lignes à recopier puis partit, ne voulant pas perdre son temps. Barvarde comme je suis, et Sirius aussi d’ailleurs, on s’est évidemment mis à discuter. « Toi aussi, tu passes beaucoup de temps en colle ? » On a découvert pas mal de points en commun, comme celui-ci : le plaisir de faire des bêtises en tout genre. Alors, on a commencé à traîner ensemble, on se rebellait souvent mais surtout on s’éclatait, on rigolait toujours ensemble – c’est toujours le cas, mais très vite quelque chose s’est ajouté. Une sorte de compétition est née entre nous. Rien de bien méchant, mais on voulait toujours être meilleur que l’autre. C’est vrai qu’on en fait perdre des points à notre maison mais on s’est toujours rattrapé au Quidditch, enfin moi et James, notre as du vif d’or !

D’ailleurs, celui était en retenue –décidément ! Ce qui fait que Sirius se retrouverait tout perdu sans son meilleur ami. Je taquine bien entendu mais là, j’avais besoin de lui. « Ah la la, Macdonald, tu ne peux donc pas te passer de moi? Bon, c'est d'accord, après tout, l'honneur des Gryffondors est en jeu! » Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire, un peu comme le sien.

« Eh non comme tu vois, je ne peux pas me passer de toi Sirius, et je ne pourrais jamais le faire j’aurais toujours besoin de toi à mes côtés. » Quel cinéma ! « Mais comme tu le dis, l’honneur des rouges et or est en jeu alors tu es o-bli-gé de toute façon. »

Je laissai échapper un petit rire et commençai à marcher à la recherche des deux fugitifs. On ne tardât pas à les trouver, ils se dirigeaient vers les cachots. Ah non, j’voulais pas ! Je ne voulais pas qu’ils entrent dans leur foutu salle commune, je voulais les avoir ! C’est pour ça qu’en me chuchota légèrement à l’oreille qu’il commençait, Sirius s’avançât devant moi. « Aguamenti ! » Et tac, dans les dents ! Enfin pas vraiment mais c’était bien envoyé. Je ne m’y attendais pas à ce qu’il leur jette un sort directement mais je ne pus m’empêcher de m’éclater de rire en les voyant tomber les fesses les premières sur le sol. Excellent ! Mais j’en voulais plus. « Alors comme ça, McFair, tu as été grossier avec Macdonald ? » J’ai un prénom, Sirius tu sais, pensais-je doucement. Il n’y a que les Serpentard, ou plutôt ceux que je n’apprécie guère qui m’appellent par mon nom de famille généralement. « Ta mère ne t’a donc pas appris les bonnes manières ? » J’aimais ce ton menaçant qu’il prenait. Franchement, ce gars est génial. « Impendimenta ! » Yeah ! Dans le mille. « Eh bien, ne sois pas si pressé de nous quitter, on ne faisait que commencer ! » La jeune fille avait l’air extrêmement énervée voir son ami étalé par terre, essayant désespérément se relever. « Tu vas te calmer, va bouffer des limaces ça nous fera des vacances ! » J’imagine qu’elle allait lancer le sort de crache limaces, mais bien-sûr, heureusement je fus plus rapide qu’elle.

« Expelliarmus ! »

Je n'aurais pas voulu avec un Sirius qui vomis des limaces et deux idiots Serpentard se foutant de sa gueule ! La baguette de La vert et argent vola loin derrière jusqu’à se cogner contre un mur et atterrir violemment par terre. Mais non c’est pas tout. C’est une fois désarmée que je prononça « Levicorpus ! », le sortilège qui soulève dans les airs, par les cheville, la personne visée. C’est juste au moment où elle commença à s’élever dans les airs que j’entendis « Liberacorpus ! » Bien-sûr, c’était son pote .. il venait de se relever, prêt à se battre tandis que sa chère amie retomba sur le sol. Déçue, je lui adressa la parole après un soupir.

« Tu n’as donc aucun humour, McFear ? Ou t’en veux encore plus ? »

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